Résumé :
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Quand j'ai franchi pour la première fois le seuil du palais royal, j'ai immédiatement compris ce qui me séparait de ceux de mes compatriotes qui ont la fibre légitimiste. Chateaubriand a pu affirmer que, né à Saint-Malo, il ne s'est jamais habitué à la vie de cour. Ayant, moi aussi, vu le jour dans une petite ville au bord de l'Atlantique, j'ai souvent l'impression de souffrir des mêmes inhibitions. N'appartenant pas à une quelconque minorité, je n'ai pas tendance à me chercher un protecteur. Je ne suis pas populiste, mais je n'ai pas pour autant peur de la fureur des foules. Rien ne me contraint donc à m'attacher à la personne du Souverain. Si je tiens tant à comprendre sa démarche, c'est avant tout par souci nationaliste. Durant la seconde moitié de son règne, après s'être réconcilié avec les chefs de l'opposition, à la suite de la crise qui opposa le Maroc à l'Algérie au sujet de la décolonisation du Sahara-Occidental, Hassan II n'eut plus qu'une seule ambition : être un grand roi. Je pense qu'il a sa place dans la galerie des grands Souverains du Maroc. En écrivant ce livre, je ne veux ni le louer ni le dénigrer mais le comprendre, tout simplement.
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