Résumé :
|
La publication des "Écrits marocains" de Graberg de Hemsö est nécessaire et difficile. La difficulté, ou plutôt les difficultés, viennent de l'éparpillement d'une production profuse, touchant à de multiples sujets dispersés pour les imprimés, en de très nombreux périodiques de notoriété inégale, souvent faible et, par là, malaisés à retrouver. S'y ajoutent l'abondance de redits, les éditions parallèles, les réemplois. Pour les documents d'archives on se trouve devant la même dispersion, entre les fonds de Stockholm, de Paris ou de Nantes, de Turin et de Florence. On se heurte aussi aux obstacles de la langue; les pièces sont en français, en italien, en suédois, et parfois en arabe. La quête est longue, ingrate et la sélection paraît toujours un peu arbitraire. La tâche nous a semblé utile, d'abord par ces difficultés mêmes, puis par l'intérêt de replacer l'œuvre de Greberg dans sa propre logique comme dans l'esprit du temps et de fournir aux chercheurs des textes dont tous ne sont pas sans valeur. Son maître livre, le Specchio, souvent cité, n'est connu que dans ses deux éditions, concomitantes, en italien et en allemand. Il ne fut jamais réédité. Il n'eut pas de traduction française ou anglaise. Les articles sont à peu près totalement ignorés. Les documents d'archives sont restés inédits. Une sélection s'imposait, à la fois pour trier le bon grain de l'ivraie - abondante - pour regrouper sous un même thème la description du Maroc des années 1820-1830 et par là de reconstituer, à partir de ces fragments, l'essentiel d'une œuvre importante composée à un moment clé de l'histoire et de l'historiographie du Maroc.
|