Résumé :
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Du début du XVIe siècle jusqu'aux premières décennies du XIXe siècle, les corsaires barbaresques, qui sont pour une large part à l'origine de la puissance des régences d'Alger, de Tunis et de Tripoli, ont hanté l'imagination de la chrétienté. Traités en héros au Maghreb, ces corsaires avaient par contre une image négative en Europe où ils étaient considérés comme des pirates sans foi ni loi. Cette vision se devait d'être confrontée à la réalité des sources historiques. L'exploitation de la documentation maghrébine et européenne permet à Daniel Panzac de brosser un tableau équitable et précis des motivations et des pratiques de ces corsaires et d'analyser la composition et l'importance de leur butin. Elle lui offre également l'occasion de dépasser l'aspect purement statistique pour présenter des destinées humaines parfois hors du commun. L'ouvrage révèle par ailleurs les efforts des régences pour s'insérer, à partir de 1806, dans l'activité économique méditerranéenne, en jouant de leur neutralité et en délaissant la course au profit du transport maritime. Il montre comment l'effondrement de l'Empire napoléonien en 1914 et le retour en force des Européens en Méditerranée fait échouer cette tentative. Il décrit enfin l'ultime reprise de la course, brisée net en 1816 lors du bombardement d'Alger par la flotte anglo-hollandaise sous le commandement de lord Exmouth.
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