Résumé :
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L’Occident possède des archives, des reliefs archéologiques, des documents : le Maghreb des fatras, des grimoires, dont il ne ressortirait qu’une poussière de contingences, sur un fond immobile de statuts. Pour soustraire l’histoire du Maghreb à son exotisme tenace, et qu’elle émigre de l’orientalisme, il nous faut privilégier ce qui touche à l’identité collective et à ses signes ; retrouver les sources indigènes, les inédits et les manuscrits. En Afrique du Nord aussi n’y a-t-il pas eu passage à ce que nous appelons Temps modernes ? Et participation, fût-ce sous forme de refus ou de résistance, au nouveau tour que prenait alors l’histoire méditerranéenne ? Il y a partout des groupes, des individus, des instances psychiques et sociales qui signalent ce que l’institution dominante dissimule ou réprime. C’est à ce jeu de bascule entre l’exercice du pouvoir et sa légitimation ou sa contestation que s’exerce ce livre.
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