Résumé :
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En 1891, des Kabyles parmi lesquels 'Amor ben Moh'ammed ou 'Ali de Taoudouchth des Aït Jennad ont narré ces contes à un professeur d'arabe, Auguste Mouliéras, qui, sous leur dictée, les a transcrits en simples caractères latins. C'était la première et plus importante moisson en littérature orale kabyle, dont sont demeurés oubliés jusqu'à ce jour les dix-huit récits enfin livrés ici dans leur texte kabyle complété de leur traduction en français. D'une exceptionnelle qualité et richesse, ces récits content les histoires merveilleuses du prodigieux patrimoine culturel kabyle : conquêtes de femmes extraordinaires, jeunes filles ou femmes-oiseaux, ou de la belle Nouja fille de la redoutable teryel, l'ogresse kabyle ; luttes contre le terrible sultan des jnouns ; voyages dans des pays lointains comme les mythiques îles Waq-Waq ; prouesses accomplies grâce à l'anneau de puissance, à de prodigieux coffrets magiques, ou au sabre qui rend invincible ; rencontre de l'ambiguë talafsa, "l'hydre", dragon féminin à sept têtes dévoreuse de jeunes filles, ici instrument de la justice divine au nom de Rebbi, "Dieu" kabyle, dans un étonnant syncrétisme religieux... La culture kabyle célèbre ici son héros, prototype de la taqbaylit, la "kabylité", pourvu de grande intelligence et sagacité, vaillant et intrépide au combat, ardent défenseur des siens, de sa famille et de la communauté villageoise kabyle.
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